Sam Bankman-Fried accuse l'administration Biden de son arrestation
Sam Bankman-Fried n’a pas fini de parler. L’ancien fondateur de FTX, actuellement en train de purger une peine de 25 ans de prison, est réapparu sur les réseaux sociaux avec des affirmations explosives selon lesquelles son arrestation en 2022 aurait été motivée par des raisons politiques. Publiant via un ami sur GETTR, il a allégué que l’administration Biden l’avait pris pour cible après qu’il ait discrètement fait don de millions aux Républicains — quelques semaines seulement avant qu’il ne témoigne devant le Congrès. Il a également accusé l’ancien président de la SEC Gary Gensler d’avoir commodément perdu des messages internes clés de cette même période. Alors que son appel est en cours et que le monde de la crypto reste divisé sur sa chute, les dernières accusations de SBF ont ravivé le débat sur l’ampleur de l’influence politique dans la régulation de la crypto aux États-Unis.
La politique a-t-elle joué un rôle dans l’arrestation de SBF ?
Sam Bankman-Fried, le fondateur déchu de la plateforme FTX, aujourd’hui effondrée, a affirmé que son arrestation en 2022 n’était pas seulement liée à une fraude — mais qu’elle était politique. Dans une publication mercredi sur le réseau social GETTR, il a déclaré que l’administration Biden s’était retournée contre lui en représailles à ses dons de dizaines de millions aux Républicains.
Selon Bankman-Fried, il était passé d’une position centre-gauche en 2020 à une posture plus centriste en 2022, frustré par la manière dont les régulateurs américains réprimaient la crypto sous la direction de Gary Gensler à la SEC et du Department of Justice. Il a allégué que son arrestation était survenue quelques semaines seulement avant qu’un projet de loi crypto qu’il soutenait ne soit soumis au vote du Congrès — et la veille de son témoignage prévu devant le Congrès.
Les messages manquants de la SEC
Bankman-Fried a ravivé une vieille controverse concernant des dossiers manquants de la SEC. Il a affirmé que les messages internes de Gary Gensler d’octobre 2022 à septembre 2023 — couvrant la période de son arrestation et des principales actions répressives contre Coinbase et Binance — avaient été « commodément perdus ».
Une enquête officielle menée par l’Office of Inspector General de la SEC a révélé par la suite qu’une politique informatique automatisée mal comprise avait provoqué un « effacement d’entreprise » du téléphone mobile fourni par le gouvernement à Gensler, supprimant ainsi tous les messages de cette année-là. Le timing n’a fait qu’accentuer les soupçons de certains membres du Congrès qui pensaient que l’arrestation de Bankman-Fried visait à le réduire au silence avant son témoignage.
Les Républicains de la Chambre voulaient des réponses
Suite à l’arrestation de SBF, plusieurs Républicains de la Chambre ont demandé pourquoi l’arrestation avait eu lieu juste avant son témoignage prévu. Ils ont exigé que Gensler remette les communications internes de la SEC liées à l’affaire FTX. Les nouvelles révélations concernant les messages supprimés ont ravivé ces questions, bien que la SEC et le DOJ n’aient pas encore commenté.
Quelle est la suite pour SBF ?
Bankman-Fried a été condamné en novembre 2023 pour de multiples chefs d’accusation de fraude et de conspiration pour avoir volé des milliards de fonds clients sur FTX. Il purge une peine de 25 ans de prison mais continue de faire appel de sa condamnation. Sa famille fait campagne pour une grâce, espérant apparemment une intervention de Donald Trump — qui a récemment gracié le créateur de Silk Road, Ross Ulbricht.
Publiant depuis la prison via un ami, SBF insiste sur le fait qu’il a été injustement pris pour cible, déclarant : « Je ne peux pas publier directement ; je dicte à un ami via un téléphone/email BOP approuvé. »
Une perspective plus large
Que l’on croie ou non aux affirmations de SBF, ses accusations lèvent le voile sur un débat plus vaste — la manière dont le pouvoir politique et réglementaire s’entremêle avec l’industrie crypto en pleine évolution. Alors que la SEC fait face à une pression croissante concernant sa transparence, une chose est claire : les répercussions de FTX sont loin d’être terminées.
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