Ethereum : Vers un doublement progressif de la limite de gaz grâce aux validateurs

Un mouvement important secoue la communauté Ethereum : plus de 150 000 validateurs, soit près de 15 % du réseau, demandent à augmenter la limite de gaz par bloc. Cette initiative pourrait presque doubler la capacité de traitement des transactions crypto sur la couche 1, soulevant à la fois espoirs et inquiétudes quant à l’avenir technique et opérationnel de la blockchain.

Ethereum : un signal massif des validateurs pour doubler la limite de gaz

Depuis plusieurs années, la limite de gaz d’Ethereum encadre le volume maximal des transactions crypto pouvant être incluses dans un bloc. Actuellement fixée à 36 millions d’unités, elle est la clé de la scalabilité native de la blockchain . Or, une coalition croissante de validateurs commence à signaler leur soutien pour relever cette limite de gaz à 60 millions, soit un bond de près de 67 %.

Cette poussée collective témoigne d’une volonté claire d’augmenter le débit transactionnel, mais aussi de répondre à la demande grandissante des utilisateurs Ethereum. Plus qu’un chiffre, ce signal incarne une tension palpable entre la nécessité de fluidifier l’usage de la blockchain et la prudence indispensable face aux contraintes techniques.

Comment la limite de gaz s’ajuste automatiquement sans hard fork

La méthode d’ajustement de cette limite est tout aussi innovante que son ampleur. Contrairement à une mise à jour classique nécessitant un hard fork, l’augmentation de la limite de gaz s’opère automatiquement lorsque plus de 50 % des validateurs y adhèrent. Cette caractéristique élimine les risques de division du réseau crypto et assure une transition fluide.

Les validateurs crypto peuvent modifier leurs configurations de nœuds pour soutenir la hausse, rendant ce processus décentralisé et agile. Cette approche illustre une avancée significative dans la gouvernance technique d’Ethereum, où la majorité des participants peut impulser un changement crucial sans rupture.

Quel impact de la hausse de la limite de gaz sur les performances du réseau Ethereum ?

Sur le papier, cette augmentation de la limite de gaz promet de désengorger le réseau et d’accroître significativement le nombre de transactions crypto traitées par seconde. Cependant, ce progrès pourrait avoir un impact néfaste sur la charge matérielle des nœuds validateurs.

Qui dit plus de gaz par bloc, dit exigence accrue en ressources, notamment en CPU, mémoire et bande passante. Cette pression supplémentaire pourrait alors  :

• rendre la maintenance des nœuds plus coûteuse et complexe ;
• augmenter le risque de centralisation ou de défaillance.

En d’autres termes, la quête d’efficacité pourrait paradoxalement fragiliser la robustesse même du réseau Ethereum et potentiellement le prix de l’ ETH .

Retour sur les augmentations progressives de la limite de gaz et défis futurs

Ce n’est pas la première fois qu’Ethereum élève sa limite de gaz. Depuis 2021, elle est passée de 15 millions à 30 millions. Puis, à 36 millions en février 2025, après une approbation par 52 % des validateurs . Chaque palier franchi a accompagné une montée en puissance de la blockchain, tout en posant de nouveaux défis.

La proposition d’augmenter la limite de gaz à 60 millions marque une étape cruciale. Ethereum doit désormais équilibrer l’amélioration de l’expérience utilisateur tout en préservant la décentralisation et la stabilité. Cette évolution majeure soulève un dilemme : comment concilier scalabilité et sécurité, innovation et stabilité ? Ces efforts techniques suffiront-ils à neutraliser la prédiction de Charles Hoskinson, qui prévoit la fin d’Ethereum d’ici 15 ans ?