Nouveau record pour le bitcoin : L'actif vise désormais les 132 000 dollars selon les prévisions d’experts

Le bitcoin a bondi vers un nouveau sommet historique à la suite d’un accord commercial temporaire entre les États-Unis et la Chine, qui a permis d’atténuer les inquiétudes macroéconomiques et de restaurer la confiance des investisseurs.

Le bitcoin ( BTC ) a atteint un nouveau pic à 109 400 dollars le 21 mai, soit une hausse de plus de 26 % sur les 30 derniers jours, selon les données de TradingView. Ce nouveau sommet intervient neuf jours après l’annonce par la Maison Blanche, le 12 mai, d’un accord de 90 jours avec Pékin, réduisant temporairement les droits de douane à 10 %.

Selon Aurélie Barthere, analyste principale chez Nansen, la suspension des droits de douane pendant 90 jours et le ton plus coopératif adopté lors des négociations ont levé le risque de « réescalade soudaine », ce qui a largement ravivé l’appétit pour le risque, aussi bien chez les investisseurs traditionnels que crypto.

Les droits de douane réciproques imposés par le président américain Donald Trump étaient perçus comme la principale menace macroéconomique pesant sur les marchés d’actions et sur les cryptomonnaies en 2025.

Le bitcoin avait brièvement chuté à un plus bas annuel de 74 434 dollars le 7 avril, soit cinq jours après l’annonce, le 2 avril, des nouveaux droits de douane par Trump. Cette annonce avait provoqué un véritable séisme sur les marchés mondiaux, entraînant une perte de plus de 5 000 milliards de dollars pour le SP 500 — sa plus forte baisse enregistrée à ce jour.

La reprise du bitcoin a commencé le 9 avril, jour de la Fête de la Libération proclamé par Trump, qui a marqué, selon Michaël van de Poppe, fondateur de MN Consultancy, le « point culminant de l’incertitude » pour les investisseurs.

Un mois de mai sous de bons auspices pour le bitcoin

Selon Jag Kooner, responsable des produits dérivés à la bourse Bitfinex, le bitcoin a démarré le mois de mai avec une « configuration presque sans faille, catalysée par un alignement rare de désescalade géopolitique, d'amélioration de l'optique réglementaire et de vents macroéconomiques favorables ».

« Les discussions de cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine ont désamorcé l’un des principaux foyers de volatilité géopolitique de ces deux dernières années », a expliqué Kooner à Cointelegraph, avant de préciser :

« Contrairement aux épisodes précédents, où l’apaisement des tensions poussait les capitaux hors du bitcoin, cette fois, on observe un basculement vers une stratégie ‘risk-on’. Le capital revient vers le BTC et les valeurs technologiques à fort bêta, car le besoin de se couvrir contre les risques géopolitiques s’estompe, alors que la liquidité reste abondante. »

Ce mouvement de capitaux reflète selon Kooner un changement de paradigme. « Le bitcoin n’est plus seulement un refuge contre la peur. Il s’impose de plus en plus comme un actif risqué à forte conviction dans les périodes de stabilité macro », a-t-il ajouté.

Le 19 mai, Donald Trump a résumé dans un post sur X sa conversation de deux heures avec Vladimir Poutine : « La Russie et l’Ukraine entameront immédiatement des négociations en vue d’un cessez-le-feu et, surtout, d’une FIN de la guerre. »

Malgré ces conditions favorables, Kooner rappelle qu’un nouvel élan vers les 114 000 voire 120 000 dollars dépendra de plusieurs facteurs : les taux de financement doivent rester neutres, et l’open interest stable. Une étincelle, qu’elle soit macroéconomique ou réglementaire, pourrait suffire à relancer une nouvelle vague haussière.

D’autres analystes vont plus loin et prédisent une hausse du bitcoin au-delà de 130 000 dollars avant la fin de 2025. Cette anticipation repose sur la forte corrélation entre le cours du BTC et la masse monétaire mondiale.

D’après Jamie Coutts, analyste crypto en chef chez Real Vision, l’augmentation continue de la masse monétaire pourrait porter le cours du bitcoin à plus de 132 000 dollars d’ici la fin de l’année. Ce mouvement serait alimenté par la perte de valeur des monnaies fiduciaires et la recherche de protection par les investisseurs.